L’Allier est une rivière à laquelle je suis profondément attaché depuis l’enfance. C’est l’une des dernières rivières de France où cohabitent truites, ombres et saumons. Avec le Lot et le Tarn, elle fait partie du trio de tête des cours d’eau au programme des stages pêche en Lozère.
Le haut Allier :
Le haut Allier coule dans une vallée granitique parsemée de coulées volcaniques dans un paysage relativement ouvert. Son profil d’écoulement alterne entre petits courants et grands lisses avec quelques fosses où l’on trouve rassemblé les bancs d’ombres. Dans ses eaux claires, les truites sont nombreuses mais rarement très grosses.
A partir de Langogne, la rivière commence à prendre de l’ampleur et la pente plus marquée accélère son cours. Le milieu devient plus riche et la taille moyenne des poissons augmente avec quelques individus de plus de 40 cm. Le parcours « no-kill » du village est intéressant mais malheureusement situé en zone artisanale dans un paysage fortement humanisé. Il demeure toute fois un bon terrain de jeu et une zone de reproduction importante pour les truites, les ombres et les saumons.
Parcours « no-kill » :
- Langogne
Les Gorges de l’Allier :
En aval du déversoir du lac de Naussac, l’Allier s’enfonce dans de profondes gorges. J’aime tout particulièrement le côté sauvage de ce secteur où les accès sont rares et nécessitent forcément une marche d’approche. Mais les efforts du pêcheur sont récompensés lorsqu’il découvre enfin la beauté et la puissance de cette rivière où autre fois les saumons remontaient massivement. Aujourd’hui, l’espèce est protégée et sa pêche interdite. Nous venons là pour traquer dame fario. Les truites y sont de taille moyenne mais quelques poissons trophées, malheureusement souvent piscivores, dépassent les 50 cm … et c’est souvent en nymphe ou au streamer que l’on capture les plus gros sujets. Toute fois, il peut y avoir quelques fabuleux coup du soir durant lesquels tous les poissons, même les plus gros, s’alimentent en surface. Dans les gorges, la pêche peut être capricieuse et à fournir des efforts, il vaut mieux connaître les conditions favorables avant de s’y aventurer au risque de grosses désillusions.
Le Chapeauroux :
Le Chapeauroux est le principal affluent du haut Allier qu’il rejoint au cœur des gorges, au lieu dit « Le Nouveau Monde » . Petit ruisseau de montagne, il devient rapidement, vers Châteauneuf de Randon, une rivière typique des hauts plateaux du massif central avec de magnifiques méandres à travers les pâturages. Malgré les propriétés physico-chimiques de l’eau à priori peu favorable au grossissement des truites, on y capture des poissons de taille tout à fait correcte voir même surprenante au vu de l’environnement. La profusion de trichoptères, de mouches de mai puis en été de sauterelles ainsi que les nombreux vairons et goujons doivent être à l’origine de cela. Plus en aval, le Chapeauroux s’enfonce dans une vallée encaissée et devient une rivière rapide et caillouteuse. Malheureusement, un long secteur de la rivière est altéré par la dérivation d’une partie de son eau vers le lac de Naussac. Je ne vais que rarement sur ce tronçon en débit réservé et préfère descendre très en aval après la confluence avec le Grandrieu qui redonne une certaine qualité à la rivière.
Parcours « no-kill » :
- Châteauneuf de Randon
- Laval-Atger – St Bonnet de Montauroux